Rebelle de Anna Godbersen

Des Filles rebelles dans des robes sublimes
 font la fêtes jusqu'à l'aube.
Des garçons irrésistibles aux sourires machiavéliques
ont des intentions suspectes.
Mensonges, secrets et scandales.
Nous Sommes a Manhattan... en 1899.

 
EXTRAIT DU LIVRE:


- Que faites-vous dans ma maison Henry Schoonmaker ? [...]
- Je ne suis pas tout à fait sûr que cela vous regarde, lui répliqua Henry.
[...]
- Le célèbre Henry Schoonmaker ! lui dit-elle, affrontant courageusement son regard. L'homme qui ne tient pas en place et qui brise tous les coeurs. C'est bien ce que l'on dit, n'est-ce pas ?
- Pourquoi vous, les jeunes filles, aimez-vous tant les potins ? lui rétorqua-t-il.
Elle était assez proche de lui pour sentir son odeur. Une odeur de brillatine mêlée à celle du tabac, sans compter un léger parfum de femme, du moins à ce moment-là. Elle le regarda : il avait une expression amusée.
- Vous croyer tout ce qu'on raconte à mon sujet ? chuchota-t-il.
- Si c'est vrai, alors vous êtes quelqu'un de très intéressant, dit-elle en souriant et en se mordant malicieusement la lèvre inférieure.
- Eh bien, je nie catégoriquement. Sauf que j'aime les jolies filles, ça c'est plus ou moins vrai. Mais quel âge avez-vous donc ? Votre sortie dans le monde doit dater d'hier. Regardez-vous, personne ne vous a probablement jamais embrassée, et vous...
- Si, on m'a déjà embrassée ! l'interrompit-elle, enfantine.
Elle se sentit rougir, mais elle exultait trop pour s'en soucier.
- Sûrement pas très bien, alors, je parie ! répondit Henry en levant les sourcils d'un air dubitatif.
[...]
- Vraiment embrassée ? insisa-t-il d'un air catégoriquement sceptique.
Quand il se pencha plus près d'elle pour reprendre son chapeau, elle sentit son souffle chaud dans son oreille. Pendant un moment, le silence régna. Henry se tenait si près d'elle qu'elle eut la sensation que leurs corps se touchaient. Puis comme il enlevait doucement le chapeau de sa tête bouclée,il approcha son visage de sien et effleura ses lèvres. Elle eut un choc. Le contact de sa bouche l'avait éléctrisée.
Il la fixa intensément dans les yeux, de son regard vif et malin, réprimant un sourir. Puis il se pencha davantage et appuya ses lèvres de carmin contre les siennes. C'est exactement ça, pensa Diana.
C'était exactement ça : la sensation qu'elle recherchait. Elle vous traversait le corps jusqu'aux orteils et les faisait frétiller, juste un peu.
[...]

Le bal – tous ces rires, ces cris de joie, ces belles robes – semblait l'étoffe d'un rêve absurde et éblouissant qui se serait dissipé avec la venue du matin. Elle avait dansé avec assez de jeunes gens célibataires pour faire le bonheur de sa mère, même si certains d'entre eux étaient de moins bon partis que Percival Coddington, mais plus charmant. Elle avait trouvé le temps d'échanger avec Penelope des appréciations sur les robes de chacune. [...] Elles avaient toutes deux trouvé la terrine délicieuse, quoique bien trop excitées pour pouvoir en manger vraiment et l'apprécier, et bien qu'elle aient bu plus de champagne qu'elles n'étaient supposées le faire. Mais comment résister à une coupe de champagne ?
 Rien n'est plus dangereux qu'un secret...
Les amies d'hier sont devenues les rivales d'aujourd'hui.
 Coups bas à l'heure du thé, trahisons au cœur de la nuit, les bals somptueux bruissent des plus folles rumeurs.
Retour à Manhattan... en 1899.
 
EXTRAIT DU LIVRE:
 
Ainsi c'était cela, être trahie. C'était comme être abandonnée dans le désert, sans eau, à la tombée d'une nuit glaciale. Ca vous laissait la bouche sèche, ça vous annihilait. Ca vous minait, ça creusait un grand trou au fond de vous..."
 
 "- Tu aimes tout simplement que je te poursuive, n'est-ce pas? dit-il enfin.
- Oui.
Ils se sourirent. Puis, comme elle avançait vers lui:
- Tu m'emmènes à la maison?
- Non, répondit Will en passant sa jambe par-dessus le large dos du cheval et en sautant de l'autre côté. Je veux d'abord te montrer quelque chose.
Il tira la bride du cheval d'une main et de l'autre prit celle d'Elizabeth, et ils grimpèrent ensemble une colline. Elle traînait légèrement derrière lui, tout près de lui, le haut de sa tête frôlant sa large épaule."
 
Buck, pourrais-tu me faire une petite faveur?
- Mais bien sûr.
Elle avait écrit le billet quelques heures auparavant - en vérité, elle s'y était reprise à quatre fois, pour s'assurer que le papier était suffisamment froissé afin de donner à son message un côté désinvolte, et avait dosé l'application de son écriture pour que d'une part elle soit assez lisible pour qu'il n'y ait pas de méprise possible, et d'autre part qu'elle suggère la spontanéité. Dix petits mots qui lui avaient pris un temps fou, au cours duquel elle avait pensé intensément à lui. A présent elle tenait le billet caché au creux de sa main, derrière son dos, et le glissait à Buck.
- S'il te plaît, apporte ceci dans la loge vingt-trois, chuchota-t-elle."
 
new york, février 1900. Henry Shoonmaker et sa nouvelle épouse Pénélope forment le couple le plus en vue de Manhattan, mais leur entente n'est qu'apparente. Elizabeth Holland, l'ancienne fiancée d'Henry que l'on avait vrue morte, est de retour avec un lourd secret. quand à Diana Holland, qui aime toujours Henry, elle n'a pas dit son dernier mot... manipulations, amours clandestines et perfides trahisons se poursuivent au sein de la haute société new-yorkaise !
 
EXTRAIT DU LIVRE:
 
"-Diana ! cria-t-il. Son cri angoissé mourut, et pendant un temps elle n'entendit plus que le doux clapotis des vagues sur le rivage. -Diana, j'ai besoin de toi... À la façon dont sa voix se brisa en prononçant son nom, elle le crut. Mais elle ferma les yeux et continua à marcher vers l'hôtel, là-bas où les lumières brillaient et d'où montait une musique sourde. -Diana, poursuivit-t-il de la même voix désespérée tout en la suivant sur la plage, Diana, je vais la quitter. En entendant ces mots, elle s'arrêta et le regarda. Le visage d'Henry avait toujours été parfaitement civilisé, mais là il la fixait avec une passion désespérée, presque sauvage. -C'est vrai ? chuchota-t-elle. -Je ne peux pas me passer de toi. -Vraiment ? Diana savait qu'elle était en danger de perdre à nouveau la tête, mais l'espoir renaissait en elle. Henry s'approcha encore et la contempla avec une conviction plus forte que jamais. Il lissa ses boucles en arrière, puis caressa ses yeux et ses lèvres du bout des doigts. -Viens, il vaut mieux que tu te changes, lui dit-il en passant son bras sur son épaule. Ils marchèrent ainsi en direction de l'hôtel illuminé de l'autre côté de la pelouse, jusqu'au moment où ils s'aperçurent qu'ils s'en étaient trop approchés. Ils se séparèrent pour qu'elle puisse retourner dans sa chambre pendant qu'il endosserait à nouveau son rôle de mari. Elle garda l'image de son visage dans son esprit. Il lui avait fait la plus belle des promesses, belle comme toutes celles qu'il lui avait faites jusque-là"

 
Car là, à côté d'Henry, se trouvait Penelope. Diana ferma les yeux et se retint de pleurer. Quand elle les rouvrit, Penelope était toujours là. Elle était arrivée derrière Henry et avait enroulé ses bras autour de son torse d'une façon très intime. Elle était en chemise de nuit et ses cheveux bruns et soyeux tombaient sur ses épaules. Cela faisait de nombreuses années que Diana n'avait pas vu Penelope les cheveux libres, sans une coiffure savamment arrangée, et l'aspect désordonné de sa silhouette, dans ce lieu et à ce moment précis, était à la fois beau et terrible. Les deux personnes qui se tenaient sur cette terrasse étaient bien plus averties et rusées qu'elle ne le serait jamais, mais ce qu'elle était assez grande pour voir en eux à ce moment, malgré toutes les protestations d'Henry, c'était qu'ils étaient un couple marié en toute intimité. Cela crevait les yeux. Autour des pelouses du Royal Poinciana tout était calme, mais le coeur de Diana Holland saignait.

Les extraits sont issus de Booknode.com

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